Je viens d’épuiser mes six séances gratuites de thérapie. Depuis deux mois, je paie de ma poche mon psychologue à un tarif réduit de 180 $ l’heure. Vous pouvez vous imaginer combien de temps mon processus de guérison va durer avant que l'argent commence à manquer.
Pendant ce temps, je suis assise avec un expert en SSPT, appelons-le Georges pour essayer de trouver un moyen de recevoir des traitements additionnels. Georges est un homme bien intentionné. Il est formé pour aider les militaires et les ex-militaires, comme moi, naviguer la bureaucratie d’Anciens Combattants Canada. Il veut m’aider. Je le vois. Georges commence à me poser des questions sur mon expérience militaire. Il finit par me demander brûle-pourpoint si j’ai vécu des événements troublants, autres que mon traumatisme sexuel militaire, au cours de ma carrière dans les Forces armées canadiennes.
Je peux lire entre les lignes. Il sait et je sais comment il peut être difficile d'obtenir du soutien payé pour trauma sexuel militaire. À moins que le malfaiteur se sente assez coupable pour avouer son crime ou qu’il soit assez stupide pour diffuser l'agression sur les médias sociaux, les chances de se voir accorder une indemnisation pour un traumatisme sexuel sont probablement aussi bonnes que celles de gagner à la Loterie, OK, au bingo.
Après avoir discuté avec d'autres victimes de traumatisme sexuel militaire, je réalise bien vite que la tactique '' trouver un autre traumatisme '' est largement utilisée pour contourner un système brisé et assurer un minimum de soins aux victimes d'agressions sexuelles militaires.
Trouver une personne prête à témoigner d’un accident est plus facile que de trouver un membre des Forces armées canadiennes qui s'adonnait être présent lors d'une agression sexuelle, prêt à dénoncer son frère d’armes.
Après une courte introspection, une victime peut facilement trouver un '' bruit effrayant '' un ''événement tordu’’ ou un '' incident qui aurait pu avoir des conséquences terribles'' pour convaincre ACC d’accorder une indemnité. Une fois le pied dans la porte, elle pourra parler des vraies affaires. Vous pouvez voir comment il est attrayant d’utiliser la tactique « trouver un autre traumatisme » .
Bien que cette solution facilite l’accès à des soins à une victime d'agression sexuelle militaire, elle fausse les données cueillies par Anciens Combattants Canada sur le nombre de victimes de traumatisme sexuel militaire qui se voit refuser une demande d’indemnité. Ça n’aide pas la machine à améliorer ses méthodes de travail et les services offerts aux victimes de traumatismes sexuels militaires.
Je ne juge pas les victimes qui optent pour la route facile. Ce n’est pas tout le monde qui a le temps, l'énergie et l'entêtement pour prendre le chemin difficile. Heureusement pour certains et malheureusement pour d’autres, je choisis la deuxième route.
Lorsque Georges me demande si je peux me souvenir d'un événement troublant, autre que mon traumatisme sexuel militaire, qui s'est produit lors de ma carrière militaire, ma réponse doit être '' non ''.
Pendant ce temps, je suis assise avec un expert en SSPT, appelons-le Georges pour essayer de trouver un moyen de recevoir des traitements additionnels. Georges est un homme bien intentionné. Il est formé pour aider les militaires et les ex-militaires, comme moi, naviguer la bureaucratie d’Anciens Combattants Canada. Il veut m’aider. Je le vois. Georges commence à me poser des questions sur mon expérience militaire. Il finit par me demander brûle-pourpoint si j’ai vécu des événements troublants, autres que mon traumatisme sexuel militaire, au cours de ma carrière dans les Forces armées canadiennes.
Je peux lire entre les lignes. Il sait et je sais comment il peut être difficile d'obtenir du soutien payé pour trauma sexuel militaire. À moins que le malfaiteur se sente assez coupable pour avouer son crime ou qu’il soit assez stupide pour diffuser l'agression sur les médias sociaux, les chances de se voir accorder une indemnisation pour un traumatisme sexuel sont probablement aussi bonnes que celles de gagner à la Loterie, OK, au bingo.
Après avoir discuté avec d'autres victimes de traumatisme sexuel militaire, je réalise bien vite que la tactique '' trouver un autre traumatisme '' est largement utilisée pour contourner un système brisé et assurer un minimum de soins aux victimes d'agressions sexuelles militaires.
Trouver une personne prête à témoigner d’un accident est plus facile que de trouver un membre des Forces armées canadiennes qui s'adonnait être présent lors d'une agression sexuelle, prêt à dénoncer son frère d’armes.
Après une courte introspection, une victime peut facilement trouver un '' bruit effrayant '' un ''événement tordu’’ ou un '' incident qui aurait pu avoir des conséquences terribles'' pour convaincre ACC d’accorder une indemnité. Une fois le pied dans la porte, elle pourra parler des vraies affaires. Vous pouvez voir comment il est attrayant d’utiliser la tactique « trouver un autre traumatisme » .
Bien que cette solution facilite l’accès à des soins à une victime d'agression sexuelle militaire, elle fausse les données cueillies par Anciens Combattants Canada sur le nombre de victimes de traumatisme sexuel militaire qui se voit refuser une demande d’indemnité. Ça n’aide pas la machine à améliorer ses méthodes de travail et les services offerts aux victimes de traumatismes sexuels militaires.
Je ne juge pas les victimes qui optent pour la route facile. Ce n’est pas tout le monde qui a le temps, l'énergie et l'entêtement pour prendre le chemin difficile. Heureusement pour certains et malheureusement pour d’autres, je choisis la deuxième route.
Lorsque Georges me demande si je peux me souvenir d'un événement troublant, autre que mon traumatisme sexuel militaire, qui s'est produit lors de ma carrière militaire, ma réponse doit être '' non ''.